Codex Battleford
Transcription: 147
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{[Battleford written on top of the page in red pencil] -10-
Deux évènements importants,l’un heureux,l’autre tragique, marquèrent pour Battleford l’année 1880.
Le premier fut la visite de Mgr Grandin,du 27 août au 1er septembre. Voici ce qu’il en dit lui-même dans son Journal.
‘’Le 27 août au soir nous arrivons à Battleford,où nous trouvons les PP. Lestanc, Leduc, Hert, Bourgine et le Fr. Bowes….On appelle Battleford une ville,mais vainement y ai-je xx cherché des maisons; à part les habitations du gouverneur,des magistrats et des soldats, il n’a pas une seule maison convenable.Le bureau du télégraphe, celui du journal (Saskatchewan Herald) , sont de misérables baraques en bois.L’église catholique et la mission sont en parfait accord avec la pauvreté de la cité naissante.La maison de Dieu est une misérable hutte de 20 à 25 pieds carrés (25 xxx pieds sur 20, dit le P. Morice,t.III,p.9), couverte en chaume et qui fait pitié à voir (en chaume-en foin mêlé de boue.P.Morice,ibid.).A Battleford il n’y a pas de bois;cependant en face de l’église catholique s’élève l’église provisoire protestante,pas plus spacieuse que la nôtre,mais plus solidement construite.A cinquante pas de l’église est l’habitation des Pères,composée de deux sortes de bicoques informes,étroites et malsaines .Rien n’est pauvre comme la Mission de Battleford,à l’exception peut-être de celle de Ste Angèle. Cependant nos Pères peuvent y vivre,parce qu’ils peuvent acheter de la farine et du lard,ou même s’en procurer à crédit :le steamboat passe là et le chemin de fer y viendra un jour ……….
Les PP.Blanchet et Mérer viendront avec les FF. Bowes et Lambert bâtir à Battleford,à Ste Angèle et ailleurs :maisons,chapelles, tout est à faire. Le travail ne manquera pas à ces chers enfants.’’
Le deuxième évènement de cette année fut la mort du P. Hert, sur qui l’on fondait les plus légitimes espérances.Le P. Lestanc en fit le récit suivant à sa mère :}
Deux évènements importants,l’un heureux,l’autre tragique, marquèrent pour Battleford l’année 1880.
Le premier fut la visite de Mgr Grandin,du 27 août au 1er septembre. Voici ce qu’il en dit lui-même dans son Journal.
‘’Le 27 août au soir nous arrivons à Battleford,où nous trouvons les PP. Lestanc, Leduc, Hert, Bourgine et le Fr. Bowes….On appelle Battleford une ville,mais vainement y ai-je xx cherché des maisons; à part les habitations du gouverneur,des magistrats et des soldats, il n’a pas une seule maison convenable.Le bureau du télégraphe, celui du journal (Saskatchewan Herald) , sont de misérables baraques en bois.L’église catholique et la mission sont en parfait accord avec la pauvreté de la cité naissante.La maison de Dieu est une misérable hutte de 20 à 25 pieds carrés (25 xxx pieds sur 20, dit le P. Morice,t.III,p.9), couverte en chaume et qui fait pitié à voir (en chaume-en foin mêlé de boue.P.Morice,ibid.).A Battleford il n’y a pas de bois;cependant en face de l’église catholique s’élève l’église provisoire protestante,pas plus spacieuse que la nôtre,mais plus solidement construite.A cinquante pas de l’église est l’habitation des Pères,composée de deux sortes de bicoques informes,étroites et malsaines .Rien n’est pauvre comme la Mission de Battleford,à l’exception peut-être de celle de Ste Angèle. Cependant nos Pères peuvent y vivre,parce qu’ils peuvent acheter de la farine et du lard,ou même s’en procurer à crédit :le steamboat passe là et le chemin de fer y viendra un jour ……….
Les PP.Blanchet et Mérer viendront avec les FF. Bowes et Lambert bâtir à Battleford,à Ste Angèle et ailleurs :maisons,chapelles, tout est à faire. Le travail ne manquera pas à ces chers enfants.’’
Le deuxième évènement de cette année fut la mort du P. Hert, sur qui l’on fondait les plus légitimes espérances.Le P. Lestanc en fit le récit suivant à sa mère :}
